Jachères ?

Les assolements de la récolte 2024 sont bien calés dans les exploitations. Il reste une inconnue de taille ! Devra-t-on geler 3 à 4 % de nos surfaces agricoles pour répondre à cette obligation réglementaire de la PAC ?

Pour l’instant, nous n’avons toujours pas obtenu de réponse positive à vous apporter. L’année dernière, nous l’avions acquise au mois de juillet. Tout le réseau JA-FNSEA interpelle les parlementaires, les préfets, afin que les pouvoirs publics français et les décideurs européens aient un sursaut de réalisme immédiat.

Aujourd’hui, l’Union européenne, tout comme les responsables politiques nationaux, refusent de prolonger cette dérogation. Un choix incompréhensible au regard de l’actualité de la guerre en Ukraine.

Conflit ou pas conflit… Si l’objectif est de produire de la biodiversité, nous pouvons le réaliser en consacrant 0,5 % de nos surfaces agricoles au développement d’infrastructures agroécologiques, pas en gelant 15 000 ha de foncier agricole marnais avec toutes les conséquences sur l’économie de notre territoire et les nécessaires besoins de production.

« En même temps » dans le prolongement des objectifs de décarbonation, l’État nous demande d’être un acteur incontournable dans la production de biomasse afin de trouver des alternatives aux actuelles solutions carbonées.

Pour réussir ce double défi de la souveraineté alimentaire et énergétique, déjà bien engagé dans nos régions, nous devons pouvoir compter sur notre plein potentiel de production.

Le combat est difficile, nous ne lâchons rien, dans l’espoir que le bon sens puisse l’emporter !

Hervé Lapie, président de la FDSEA de la Marne