La Carte Moisson 2023 est arrivée !
15 mars 2023Même erreur, même punition !
29 mars 2023Que de déceptions envers notre Ministre de l’Agriculture qui promet de défendre et d’accompagner notre agriculture mais qui, dans les faits, lâche et sacrifie notre métier. Il laisse le monde de l’élevage seul en lui ajoutant des boulets au pied. Une HONTE.
Je m’explique. En septembre, lors de la foire à Châlons, Monsieur Fesneau avait évoqué le soutien qu’il apporterait aux éleveurs touchés par la sécheresse. « Ouvrez des dossiers calamités et l’accompagnement à l’achat de fourrages arrivera dans vos exploitations ; je m’y engage » avait-il dit. Après une commission d’enquête sur le terrain, un dossier préparé par la DDT en lien avec la Chambre d’agriculture et la FDSEA, la réponse du CNGREA* est tombée : elle est négative. Concrètement, cela signifie : zéro accompagnement pour les éleveurs qui ont subi la sécheresse.
Autre point concernant la directive européenne sur les émissions industrielles (dite IED), qui va durcir les contraintes pour de nombreux élevages français. Au premier abord, une position du Ministre en accord avec la nôtre : les élevages bovins n’ont rien à faire dans cette directive. Au Conseil européen, volteface de la France qui accepte la proposition de la Suède fixant le seuil d’entrée à 350 UGB. Encore une fois une parole non tenue !
Qu’en sera-t-il des accords de libre-échange ? Allons-nous importer de la viande bovine produite dans des élevages qui dépassent les seuils de la directive IED ? Élevages 15 ou 20 fois plus grands, avec des normes bien différentes des nôtres. Peut-on faire encore confiance à un ministre qui ne tient pas sa parole ? Monsieur le Ministre, il est temps de vous ressaisir. Le monde de l’élevage bovin est à un tournant : décapitalisation, faible renouvellement des générations, PAC peu favorable… Nous avons besoin d’un cap et de vraies orientations pour assurer notre souveraineté alimentaire et maintenir notre production afin d’éviter de détruire notre filière viande.
Vos décisions ne font que nous affaiblir et nous rendent encore plus vulnérables. Défendez un vrai projet agricole, un projet qui maintienne notre capacité à produire !
Laurent Champenois, secrétaire général de la FDSEA 51
*CNGREA : Comité national de gestion des risques en agriculture