Rendez-vous à l’Assemblée Générale 2023 de votre FDSEA !
31 mai 20232022 : quel bilan syndical ?
22 juin 2023La PAC mise en application en 2023 a instauré une nouvelle mesure faisant croire aux agriculteurs et aux citoyens européens que nous avions le luxe, en Europe, de laisser 4% de surfaces « non productives ».
En 2023, il a fallu cette extrême tension sur la disponibilité des matières premières pour obtenir une dérogation liée malheureusement à la guerre en Ukraine.
Qu’en est-il pour la récolte 2024 ?
Alors que nous établissons nos assolements, nos commandes pour préparer la future récolte, notre demande est claire : nous demandons l’activation d’une deuxième année de dérogation. Pour l’instant, nous n’avons pas de réponse de la part de l’Etat français ni de l’Europe.
À ce que nous savons, la guerre n’est malheureusement pas terminée. Mais au-delà de ce confl it sur le sol européen, tous les ministères en charge de la décarbonation de l’économie nous interrogent sur la capacité de l’agriculture à produire la biomasse nécessaire pour répondre aux besoins alimentaires toujours croissants et à substituer une partie des énergies fossiles en développant les produits d’origine végétale (biosourcés, biomatériaux, biocarburants…).
- À quand un peu de cohérence dans les politiques publiques ?
- À quand une vraie considération de l’agriculture et des agriculteurs pour répondre à ces enjeux stratégiques ?
C’est inconcevable d’entendre le terme « non productif ».
Si l’objectif est de produire de la biodiversité, nous pouvons le faire en consacrant 0,5% de nos surfaces agricoles au développement d’infrastructures agro-écologiques, pas en gelant 15 000 ha de foncier agricole avec toutes les conséquences sur l’économie de notre territoire.
Oui, il est tout à fait possible de développer de la biodiversité qualitative et fonctionnelle sur des petites surfaces ! Bords de chemins et de champs gérés de façon différenciée, haies, « bouchons », bandes de luzerne non fauchées… sont autant de preuves concrètes, qui ont d’ailleurs été présentées à la direction de l’OFB* le 2 juin dernier à Tilloy-et-Bellay (51) par l’association Symbiose – Pour des paysages de biodiversité.
Pascal Koralewski, Administrateur FDSEA et président du canton de Beine-Nauroy
* Office français de la biodiversité
** Plus d’informations : https://www.symbiose-biodiversite.com/