On marche sur la tête !

La FDSEA et JA 51 répondent à l’appel à mobilisation de la FNSEA et JA : une action départementale est en cours d’organisation pour le vendredi 24 novembre matin à Châlons-en-Champagne. Pourquoi une telle action aujourd’hui ?

Alors que nous attendions une loi d’orientation agricole qui devait permettre de réarmer l’Agriculture française afin de répondre aux enjeux de la souveraineté alimentaire dans un contexte de fort renouvellement des générations.

L’ambition gouvernementale reste aujourd’hui au stade des incantations. Pire : pour l’instant, la coquille est vide de sens et de vision. Les défi s de la transition, de la transmission des exploitations, de l’installation… les agriculteurs sont prêts à les relever ! Mais pas avec une asphyxie réglementaire et normative. L’État n’a plus les moyens, certes, mais ce n’est pas en créant des taxes que l’on crée de la richesse et du développement économique !

Nous n’acceptons pas :

• un gel de 3 à 4 % de nos surfaces agricoles,

• une augmentation de la redevance pour pollution diffuse de plus de 20 % (aujourd’hui, cette taxe représente déjà 10 à 20 €/ha),

• une hausse massive des importations. Rappelons que la France importe aujourd’hui plus de 50 % de son alimentation totale, dont 20 % des produits bovins, 60 % des fruits et légumes et 50 % des volailles et moutons. Toutes les filières, animales comme végétales, sont concernées,

• des accords de libre-échange qui sacrifient toujours et encore notre agriculture (sucre, éthanol, élevage),

• des moyens de production toujours plus restreints et qui fragilisent nos filières,

• des normes et des réglementations en élevage qui génèrent tracasserie administrative et augmentation des coûts de production.

Nous sommes très loin du discours du président de la République : « déléguer notre alimentation à autrui serait une folie » ; ou bien de son ministre de l’économie : « une taxe n’est pas une réponse à la situation économique de notre pays et je trouve aussi que taxer les entreprises nationales n’est pas la meilleure façon de renforcer notre économie, notre capacité à créer de la richesse et notre capacité à créer des emplois »… Nous appelons à la cohérence, au pragmatisme et souhaitons des projets pour enrayer le déclin de l’agriculture française. Nous devons agir ensemble, avec responsabilité et détermination car il y a urgence. Les transitions se feront avec les agriculteurs, pas contre eux.

Agriculteurs, agricultrices, rendez-vous à Châlons le 24 novembre. Tenez-vous prêts ! Plus d’infos à venir…

Hervé Lapie, Président de la FDSEA de la Marne