
Non à la transmission de nos registres phytos !
15 octobre 2025Il est temps d’ouvrir les yeux. Même si notre département n’a subi que 2 attaques identifiées au cours de l’année, la progression du loup dans les départements voisins est plus qu’inquiétante. Depuis le début de l’année, on dénombre près de 650 animaux d’élevage tués en Haute-Marne, 72 en Meuse et une quarantaine dans les Ardennes.
À l’échelle nationale, en 2024, 2476 attaques identifiées pour 11224 victimes ont coûté près de 52 millions d’euros d’indemnisation d’animaux morts. Sans prendre en compte les dommages collatéraux. Pour 2025, nous subissons déjà plus de 3000 attaques.
Chaque année, les attaques se multiplient, décimant les troupeaux et épuisant les éleveurs. Alors pourquoi attendre que le problème arrive chez nous ?
La simple crainte de l’arrivée du loup pèse déjà sur nos collègues éleveurs. Derrière chaque attaque, il y a des heures de travail anéanties, des nuits blanches, des bêtes stressées, des baisses de production, des avortements. Le « vivre avec le loup » est devenu un cauchemar pour les éleveurs des départements voisins…
La régulation et la mise en place de tirs de défense sont des mesures essentielles et nécessaires pour protéger nos élevages. La Chambre d’Agriculture a d’ailleurs demandé à M. le Préfet que des analyses ADN soient systématiquement réalisées sur les animaux attaqués, afin d’identifier et attribuer, ou pas, les attaques au loup. Le coût des analyses serait alors pris en charge par la Chambre d’Agriculture. Preuve que le monde agricole ne cherche pas la polémique, mais des faits, des solutions et surtout de la justice.
La présence du loup chez nous ne fait plus de doutes. Même si on entend souvent parler de loups vus dans l’est du département, il est également présent dans les camps militaires. Peut-être une solution pour réguler le trop-plein de sangliers ou de cervidés.
Protéger nos éleveurs avant que la menace ne frappe, c’est protéger un mode de vie, une économie et l’équilibre de nos territoires. Il est temps de préparer notre campagne marnaise à faire face à un danger potentiel avant qu’il ne devienne réel et ingérable.
À l’heure où la prochaine PAC se discute, il est inadmissible que 5 millions d’euros soient ponctionnés tous les ans dans le budget agricole pour équiper les éleveurs en protection des troupeaux (clôtures et formation des chiens de protection). Si nos amis écolos souhaitent protéger le loup, ils n’ont qu’à tout assumer.
Sébastien DELANERY, FDSEA 51 ; Virgil NOIZET, Comité élevage Marne, Clément ROLLOT, JA 51


