
Victoire, persévérance et engagement
10 juillet 2025Ce mercredi 16 juin, la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, va présenter le futur budget de la PAC.
À l’heure où nous écrivons ces lignes (mardi 15 juillet), nous ne connaissons pas exactement les annonces qui seront faites, mais nous en avons une bonne idée. Disons-le, les orientations envisagées à ce stade traduisent une absence totale d’ambition pour la production agricole européenne, et c’est inacceptable.
La proposition de la Commission européenne de centraliser les financements de l’UE dans un fonds unique risque de dissoudre la PAC dans un cadre plus vaste, moins ciblé, moins garanti et sans vision commune, accentuant ainsi les disparités entre les États membres et les agriculteurs. Cette approche budgétaire est en contradiction avec l’importance stratégique que la Commission souligne dans ses discours sur l’agriculture et la sécurité.
La position de la FNSEA est claire :
– Non à la renationalisation de la PAC et aux distorsions de concurrence entre agriculteurs européens,
– Oui à une indexation du budget PAC sur l’inflation, avec la mise en place d’un mécanisme d’indexation automatique. Pour l’actuelle programmation budgétaire (2021/2027), les pertes sont estimées à 85 milliards d’euros !
– Oui à des moyens supplémentaires pour investir durablement : les agriculteurs ont besoin de fonds hors PAC pour financer les investissements que la Commission elle-même évalue à 62 milliards d’euros.
– Oui à un budget PAC renforcé et dédié compte tenu du caractère stratégique de l’agriculture et de sa contribution à la sécurité de l’Union européenne. La PAC doit reposer sur ses deux piliers, le FEAGA (qui finance le 1er pilier, à savoir les aides couplées et découplées, les aides complémentaires et l’éco régime notamment) et le FEADER (qui finance le 2nd pilier, à savoir les investissements et le développement rural, comme l’installation, l’ICHN, les PCAE, les conversions bio ou encore les MAEC).
Ce mercredi 16 juillet, la FNSEA sera à Bruxelles pour alerter la Commission européenne et rappeler les fondements même de la PAC.
Organisations agricoles, agriculteurs, si vous êtes d’accord avec nos positions, faites entendre votre voix et signez dès maintenant la pétition en ligne créée par le COPA-COGECA (voir ci-dessous).