
Amis chasseurs, à vous de jouer !
12 novembre 2025
Agir ensemble pour la protection des cultures
12 novembre 2025Depuis le premier jour des négociations en 1999, un seul mot d’ordre : NON au Mercosur ! Le Mercosur reste une ligne rouge. Cet accord est une insulte au visage des agriculteurs et des consommateurs.
Les clauses de sauvegarde que le président de la République essaie de nous vendre, sous l’impulsion d’Ursula von der Leyen, concernent uniquement les volumes et les prix. Il n’y a RIEN de prévu sur la réciprocité des normes et des moyens de production. Nous savons bien qu’une fois les marchés déstabilisés, il faut plusieurs années pour les rétablir. Pire encore, cette déstabilisation entraîne souvent la disparition pure et simple de nos usines. Importer volailles, bovins, sucre, éthanol, maïs, miel, qui ne respectent pas nos normes sanitaires et environnementales, c’est tout simplement de la concurrence déloyale (OGM, activateurs de croissance, hormones, antibiotiques, produits phytosanitaires). Nous respectons nos collègues d’Amérique du Sud qui œuvrent avec leurs moyens de production autorisés chez eux, c’est leur droit. Mais importer des produits agricoles qui ne respectent pas nos standards de production est une provocation et la disparition assurée de certaines filières.
Le président de la République devrait occuper le terrain en Europe plutôt que de faire des déclarations sur le sol brésilien à Belém ! Alors que nous sommes révoltés contre la taxe carbone européenne sur les engrais importés (qui, pour rappel, devrait impacter nos exploitations à hauteur de 100 €/ha de charges en plus) et scandalisés des premières propositions de la Commission européenne concernant la PAC post 2027.
De deux choses l’une :
▪ soit le président de la République capitule et décide que la France ne pèse plus grand-chose en Europe, ce qui malheureusement se confirme au regard de la situation politique de notre pays,
▪ soit il se ressaisit pour réaffirmer que l’agriculture est un pilier fondamental de la souveraineté et de la construction européenne.
Notre combat est juste et légitime, ne doutons pas, et œuvrons pour les générations futures afin que le bon sens revienne chez nos politiques… Il est hors de question de brader notre métier, notre agriculture. Les femmes et les hommes qui la composent doivent être respectés, c’est une question de vitalité de nos territoires ruraux. Le commerce doit être équitable. Tenez-vous prêts pour faire entendre la voix des paysans, qui sont des chefs d’entreprises responsables !
Plus d’infos sur la taxe sur les engrais importés en page 6. Plus d’infos sur les traités de libre-échange : reportage, Sur le front “Libre-échange : c’est notre nourriture qui trinque” diffusé lundi 10 novembre sur France TV et disponible en replay.
Hervé Lapie, Président FDSEA 51 et Secrétaire Général FNSEA



